15/12/06

 

Le lendemain, nous allions au lac Oanob, ou nous passions une journée tranquille. Baignade, bronzage. Beaucoup de vent le soir, l’un des piquets de tente en bambou en a été fendu.

 

Nous sommes ensuite revenus à Windhoek. Nous avons séjourné 1 semaine chez Marc et Laurence. Il y eu le mariage d’Erwan et Simone, ou nous avons passé une bonne soirée. Il y en eu d’autres d’ailleurs. Chaque soir, nous étions invité ailleurs, ou encore chez Marc et Laurence. Chaque soir, bonne bouffe, bière, vins et champagne. Nous avons fait notre semaine de fêtes un peu en avance, je crois.

 

Nous avons pris notre temps, trié ce qui devait rester à Windhoek.  Nous ne sommes pas encore très surs de comment ces ballots nous rejoindrons. Passé des heures dans des queues inutiles à la police pour obtenir des certificats.

Nous avons dit, redit et re-redit au revoir a tous. Les embrassades étaient parfois émouvantes, parfois inattendues. Certains nous manqueront beaucoup plus que d’autres.

 

Hier matin, donc, grand départ. Heu non. En fait, nous nous sommes levés à 11h.

Je recommence.

Hier après midi, donc, grand départ. Cap au nord. Nous avons dormi prés d’Otjiwarongo, à 270km au nord de Windhoek.

Journée un peu morne, anesthésiés que nous sommes par tout ceux et ce que nous laissons derrière. Et puis il y a l’autre évènement, non moins grandiose. Manue arrête de fumer…

 

Hier soir, grand moment de vie de couple. De temps à autres, une odeur pestilentielle envahissait la tente.

Serrage de bidons sur le toit

Dernier coucher de soleil dans le désert namibien

Big Mama encore toute propre et brillante

 

Ce matin, un peu de marche, et nous sommes allés déjeuner chez Philippe et Monique, à Otjiwarongo. Philippe est un de nos ex-collègues de chez African Eagle. Ils vivent en Namibie depuis 1990.

 

Nous dormons ce soir prés de Grootfontein. Tout est très vert. Ca sent de plus en plus l’Afrique tropicale humide. Il fait chaud et humide, et nous sommes envahis par les moustiques.

 

Le camping est tout neuf. La patronne, une vénérable fermière allemande obèse, ne semble pas trop comprendre comment fonctionne son camping. Tout est boueux. Le ciel est lourd de nuages noirs.

Il a du beaucoup pleuvoir ici, lui dit Manue.

Hélas, non, nous répond-elle, l’air désolé, nous attendons toujours, ça ne vient pas.

 

A partir de demain, ce sera terra incognita pour moi. Manue, de son coté, est déjà allée plusieurs fois jusqu’aux chutes victoria.

 

 

17/12/06

 

Avant-hier soir, 1 heure ou deux après les précédentes lignes. Manue sort de la douche, referme la porte. Sous la douche, je l’entends hurler d’effroi. Je sors à poil. Elle était à 10 mètres, à mi-chemin de la tente. « Un énorme cobra du cap, il est passé juste derrière moi ! ».

Elle regardait à terre, se disant, tiens cette branche, ça pourrait être un serpent, il faudrait que je fasse attention. Elle a entendu un bruit derrière elle, et il était juste derrière ses pieds, en train de passer.

 

Hier, nous avions positionné la tente de façon à ne pas être réveillé par le soleil, le matin. C’est que dés qu’il touche la tente, cette dernière devient une fournaise. Et nous sommes alors obligés de nous réveiller tôt, vers 8-9h. Donc pas de grasse matinée, pas de câlins…

Hier matin, nous avions encore raté notre coup.

 

Nous avons franchi la barrière vétérinaire en début d’après midi, 150 km avant Rundu. Avant la barrière, ce ne sont que de grandes fermes qui datent de la colonisation allemande ou sud-africaine. Personne au bord des routes, pas de villages. Pas de champs. Que des clôtures et la brousse.

Après la barrière, l’Afrique. Des petits villages faits de concessions et de cases, des gens partout au bord des routes, qui marchent, palabrent, nous regardent passer, promènent leurs troupeaux de chèvres ou de vaches. Des champs. Des gens qui sont habillés de boubous, de belles couleurs, et non de façon terne ou en bleu de travail. Des africains quoi, pas des travailleurs déracinés sortis des fermes de l’apartheid.

 

Le paysage est aussi beaucoup plus vert, les nuages plus menaçants. Nous sommes beaucoup plus au nord, déjà, par rapport à Windhoek, et proches de l’Angola. L’humidité devient palpable, omniprésente.

Route et nuages

 

En arrivant à Rundu, sur le fleuve Kavango, juste en face de l’Angola, nous rencontrons Pascal, sa mère, et Mathilde. Pascal et Mathilde sont des français, expatriés à Windhoek. Nos chemins se croisaient la, et nous avons passé la soirée ensemble dans un camping au bord d’un bras mort du Kavango.

Enfin, ILS ont passé la soirée ensemble. Moi, je me suis armé d’un marteau et de deux tourne visses, et après avoir enlevé la roue arrière gauche, j’ai passé au moins une heure à enlever le tambour du frein. Le frein chauffait anormalement (il était bloqué), et risquait de faire éclater le pneu. Ils ont donc pris l’aperto dans le calme de la brousse africaine, sur une terrasse regardant le fleuve, au rythme de mes violents coups de marteaux.

Mathilde et la Maman de Pascal

Mathilde, Pascal et sa Maman

 

Ce matin, nous avions enfin bien positionné la tente. Hourrah ! Réveil à… Heu, pardon. Sortis de la tente à 10h30, après le départ de nos amis. Ils nous ont laissé un gentil mot sur la voiture.

 

Nous avons pris le petit déjeuner sur notre terrasse. En face, de l’autre coté du fleuve, un groupe de femmes se lavaient et lavaient leur lessive.

Départ à midi et demi.

 

Nous sommes arrivés en fin d’après midi au camping  de Ngepi, prés du parc national de Mahango, frontalier du Botswana. Notre tente est plantée au bord du fleuve Kavango. Nous entendons les hippos honhonter à quelques dizaines de mètres de nous. Manue scrute souvent la berge anxieusement, avec son spot, des fois que l’un d’eux viendrait par ici.

 

Tout à l’heure, nous sommes allés courir ensemble. C’est la première fois. Ca nous a fait du bien. Ca fait partie de son programme de sevrage.

 

 

18/12/06

 

Hier soir, Manue jouait avec un oiseau. Nous n’avons jamais vu à quoi il ressemblait, car il était caché dans les hautes branches au dessus de nous. Elle sifflait des mélodies de 3-4 notes, tutututi !, et l’oiseau répétait, tutututi !

 

En fin de matinée, nous sommes allés dans le parc national de Mahango, au bord du fleuve Kavango. Très jolis paysages de marais, d’énormes baobabs, et beaucoup d’animaux. Au menu : Hippotragues noirs, koudous, impala, pukus, sitatungas, lechwes, zèbres, gnous, buffles, girafes, babouins, phacochères, et deux varans.

Phacochère

Choucador

Koudous

Babouin

Bousier

Bousier 2

Bousier 3

A midi, nous nous sommes arrêtés au bord du marais, la plaine alluviale inondée de fleurs de nénuphars et de papyrus. Nous entendions des hippos dans le lointain. Nous avons sorti les légumes, la glaciaire, improvisé des chaises. Nous nous apprêtions à croquer dans nos sandwichs, quand… Une sorte de gros rot émanant d’un très gros mammifère, genre ruminant, vraiment pas loin de nous, dans un bosquet à 15 mètres.

Je suis parti en éclaireur, pour en faire prudemment le tour, en gardant mes distances. J’en avais presque fait le tour quand j’ai vu au sol des traces d’hippo très, très fraîches. Je suis revenu en arrière, on a tout remballé prestement et nous sommes partis, sans demander à savoir s’il y avait effectivement quelque chose dans ce buisson. Manue me reprochait mon imprudence à vouloir aller voir d’où vient un bruit dans un parc national …

Pause déjeuner, avec le fameux buisson à hippo derrière

Nous sommes allés 100m plus loin, sous un baobab colossal. Nous avons tout re-déballé, mordu dans nos sandwichs (enfin !), quand nous avons entendu des grognement  inamicaux émanant d’au dessus de nous. C’est pas possible, il n’y a pas moyen de manger tranquilles dans ce pays !

Après quelques minutes, nous avons repéré deux jeunes singes vervets.

Le baobab, Big Mama, et Manue

Marais

Zèbres

 

Retour en milieu d’après midi au camping.

Camp

Camp 2

 

Un peu de serrage de visses. Un footing le long d’une piste de sable entre les villages africains. Une baignade dans la piscine, en fait un radeau dans le fleuve avec une grande cuve grillagée, à cause des crocos et des hippos. Un apéro au bord du fleuve, sous les arbres de l’Afrique tropicale, prés d’un feu de bois…

 

 

20/12/06

 

Hier midi, nous avons dut patienter  à Divundu à une station service, car il n’y avait pas d’essence. Le camion citerne est arrivé 10 minutes après. Nous avons eu de la chance, car certains avaient passé la nuit à l’attendre. Il y avait une petite file d’attente.

 

Longue traversée de la réserve animalière de Caprivi. Nous avons vu un éléphant traverser juste derrière nous vers la fin.

 

Puis nous avons bifurqué vers le sud, sur une piste 4*4. Beaucoup de sable, des ornières de sable, dans une forêt touffue.

Un troupeau d’éléphants suivait la même piste, dans le même sens que nous (ouf !). Il y’avait les petits qui jouaient devant nous. Mais c’était assez stressant pour nous. Nous voulions joindre un camping à 15 bornes du goudron, et un troupeau d’éléphant, c’est un obstacle de taille. Nous étions comme dans un tunnel dans le feuillage, impossible de voir à 10 mètres. Il fallait avancer très prudemment, à chaque virage espérer ne pas tomber juste derrière, attendre un peu, prier qu’ils ne sont pas dans les buissons à quelques mètres à peine.

C’est flippant d’entendre un éléphant grogner dans la foret, pas loin, et de ne pas savoir ou il est, s’il vient ou pas.

Au bout d’un moment, ils ont fait  une incursion hors de la route (est ce de la chance ou est ce qu’ils nous laissent passer ?) et nous avons put passer. Pas de photos, trop de stress pour penser à ça.

Babouins

La Kwando

 

Nous sommes arrivés au camping, une île dans les marais au bord de la rivière Kwando. Superbe. Des papyrus, des nénuphars, des oiseaux en pagaille, des varans et des hippos. Nous avions pour voisins un couple d’allemands retraités, avec leur fille, leur chien, et leur gros camion aménagé, récupéré de l’ex armée est-allemande. Ils sont venus jusqu’ici depuis l’Europe en passant par l’Afrique de l’est.

Nous avons but un apéro hier soir ensemble.

 

Ce matin, nous avons fait  notre premier pain. Pas mal du tout pour un premier essai. Manue a le coup de main. J’avais déjà essayé voici deux ans, au Sénégal, mais ce n’était pas vraiment une réussite.

 

Ballade dans le petit parc de horseshoe. Très, très joli, le long de la rivière Kwando. Tséssébés, impalas, pukus, hippos, babouins, vervets, et quelques oiseaux sympas.

Raphicere

La Kwando

Plage

Plage sur la Kwando

Red Lechwé

La brousse

La Kwando

Ciel d'orage

Piste et orage

Piste et orage

Maman hippo et son petit

Maman hippo et son petit 2

Maman hippo et son petit et Georges

Au retour, nous avons constaté qu’un hippo avait inspecté notre campement.

Temps orageux, très belle lumière. Nous sommes encore une fois passés entre les gouttes.

Reflets dans la Kwando

Reflets dans la Kwando 2

Reflets dans la Kwando 3

 

 

23/12/06

 

Avant avant-hier.

Nous avons quitté Nambwa et fait les 15 km jusqu’à Kongola, où nous avons fait quelques courses. Pas d’éléphants sur la piste. Ouf !

Une bonne averse tout de même. L’étanchéité de la voiture, malgré certains travaux, laisse clairement à désirer. A revoir, surtout au niveau du toit ouvrant.

Kwando et orage

Pluie sur la piste

Pluie sur la piste

 

Nouveau camping au bord de la Kwando. Superbe, avec des terrasses sur pilotis. Beaucoup de crottes d’éléphants.

Campement Bum Hill

Dans l'après midi, temps pluvieux. Nous nous sommes installés sur le lit dans Big Mama, bien au sec (une bâche sur le toit), et nous nous sommes regardés un film sur l’ordi de Manue.

Coucher de soleil sur la Kwando

Coucher de soleil sur la Kwando

Le soir, après manger, nous avons entendu des barrissements et grondements d’éléphants dans la forêt ; Nous sous sommes couchés dans la voiture, l’oreille collée aux fenêtres à peine entrebâillées, à écouter toute une famille passer à 100-200m de nous, inquiets qu’ils ne s’approchent trop prés. Nous nous sommes endormis comme ça.

 

Avant-hier

Arrivée vers midi à Katima Mulilo. Enfin une vraie ville africaine. Des routes défoncées, de grandes flaques de boue, des coupures d’électricité prolongées.

D’ailleurs, on en a eu deux dans un supermarché, et Manue s’est fait tâter le ventre dans l’obscurité pour voir si elle avait une banane.

 

Camping au bord du Zambèze. En face, c’est la Zambie.

Un immense eucalyptus sur le camping. Un magnifique bougainvillier l’escalade comme s’il voulait atteindre le ciel.

Une escadrille d’aigrettes se pose prés de nous.

Nous nous sommes installés prés d’un manguier. Des écureuils parcourent les branches et font tomber les mangues bien mures, pour le plus grand bonheur des oiseaux, et des humains profiteurs que nous sommes. Elles auront été très appréciées.

Grosse frayeur ave l’œil droit de Manue. Elle s ‘est aspergé d’anti-moustique par accident.

 

Georges

 

 

Hier

Réveil 7H3O.

Mélanie et Céline arrivent en car Intercape à Katima Mulilo, à notre rencontre pour passer noël a Jungle Junction, une île sur le Zambèze.

Retard d’une heure. Pas grave, on a du temps pour adapter la voiture afin d’asseoir nos amies.

11h30. Réception des filles et départ pour la frontière zambienne. Après les passages administratifs, c’est parti !

 

Embranchement à droite après environ 100 km de route. Joli villages, des enfants, de la vie, c’est très vert, magnifique…

Et voila, c’est parti. A droite ! A droite ! A gauche ! Piste sableuse, détrempée. Il est environ 17h quand la boue prend le dessus sur notre super driver, Mister Georg.

Les roues de gauche sont enfoncées d’environ 50 cm dans de la boue bien mouillée. Et hop ! Tout le monde dehors les pieds nus, pantalons et jupes relevés…

2 heures plus tard… Suite à une bataille acharnée avec Georges aux commandes, nous décidâmes de planter les tentes et de dormir sur place. « Demain, il fera jour. »

Stuck !

Encore plus stuck que jamais !

 

Le sommeil ne vient pas. Nous avons vraiment galéré. Treuil manuel, sangles, pelles, mais la boue est trop glissante.

Bravo et merci à toute l’équipe, très coopérante.

Il fait noir, et les grenouilles chantent.

Nous finirons par nous endormir.

 

Manue

 

 

24/12/06

 

MERRY CHRISTMAS !!

 

6h20 ! Taratata ! Le clairon ne sonne pas, mais Georges est déjà sur le qui vive.

Et hop ! Sur la galerie de Big Mama. Et hop ! Le cric forestier ! Et hop ! Georges met à nu ses beaux biceps. Faut dire que soulever Big Mama, châssis enfoncé dans la boue gadoue glaise, il en faut du muscle !

Georges, les doigts de nez dans la boue.

Il nous fait ça tandis que les filles pensent d’abor au p’tit dèj.

Allez ! Bien repus, c’est reparti. Câbles. Treuil. Contre poids sur le marche pied qu’on fini par casser. Plaque de désensablement, bouts de bois. Big Mama en l’air à moitié, tout le monde a dîné dans la gadoue, ça ne marche toujours pas.

D’ailleurs j’ai oublié d’évoquer l’agréable sensation de se lever et de poser tendrement ses doux pieds dans la douce boue en dehors de la tente. Un régal ! Du vrai bonheur à l’état pur.

Retour à Big Mama. Pas moyen de la sortir de l’ornière.

Et là ! Révélation ! On dégonfle les pneus, on décharge tout le poids, et Dieu sait qu’il y en a. Entre les bidons d’essence les caisses rouges, noires, de toutes les couleurs, la brosse à ongles de Céline… Et on fonce dans l’ornière à la barbare, Manue aux pédales engadouillées, roues bloquées, yahooo ! Ca éclabousse, Mais ça passe !

Big Smile pour tout le monde, et hop ! On recharge tout le bazar, on plie le camp, on se lave les pieds, et c’est reparti pour un trajet de folie à fond entre les arbres…

 

« Noël 2006, vacances aventure » noté à la boue sur Big Mama. C’est sur, c’est l’aventure et on aime ça.

 

Mélanie

 

 

Nous sommes arrivés au village de Bovu ; enfin en Afrique, des huttes, des enfants qui courent. Nous sommes vraiment contents d’être arrivés.

Manue donne quelques gâteaux à une petite fille. Georges ne trouve pas ça bien…

Nous nous garons prés d’une voiture d’américains. Nous leur racontons notre aventure dans la forêt. Ils ont l’air plutôt confiants. Ils vont chercher leur fils à l’aéroport. (NB de Georges ; nous apprendrons plus tard qu’ils se seront bien enlisés aussi)

Voila, nous sommes à deux doigts de traverser le Zambèze. Quel bonheur !

Nous avons fait plusieurs voyages pour vider la voiture. C’est un vrai bordel, table, chaises, caisses…

Des enfants nous regardent en rigolant, et Manue fait le clown. Ils sont contents.

Georges et Mélanie lavent les plaques de désensablement et le treuil. Je fais des allez retours vers les barques (mokoros). Enfin nous traversons le Zambèze jusqu’à l’île. Nous arrivons enfin au camp.

Manue n’a pas l’air contente. Nous ne pouvons pas faire de feu à coté de nos tentes. L’organisation a l’air bizarre. Nous allons à la réception pour parler de l’organisation et des commodités. Un grand gars frisé nous accueille, il s’appelle Mick, il est américain de Pennsylvanie. Il nous explique comment fonctionne le camp et nous offre à boire. Une bière pour moi, je suis super crevée. Je dors sur l’un des canapés, et j’écoute vaguement la conversation. Tout le monde rigole. Manue veut fumer, et moi je dors.

Nous nous installons, et nous prenons notre première douche. C’est le bonheur, 48h sans se doucher. Ca fait du bien.

Manue et Georges n’ont plus d’eau dans leur douche.

Nous mangerons salade de tomate et salade verte.

 

Mélanie et moi allons faire une sieste. Mélanie transpire grave de la nuque. Manue n’avait pas envie de dormir et nous faisait chier car elle ne voulait pas dormir.

Vers 15h30, nous allons nous baigner dans le Zambèze.

 

J’en ai marre d’écrire.

Bonne soirée de Noël, je suis un peu bourrée. Joyeux Noël ! Vive le Danemark ! Ils ont fait des décos de Noël. Enjoy Christmas ! I mean Danish Christmas.

 

MENU DE NOEL

Foie gras

Truffes

Tapenade

Rôti de porc au four (dans les braises)

Pommes de terre

Patissons

Banane au chocolat.

 

Wahououou !

 

Céline

 

Soirée de Noël…

Soirée de Noël…

Soirée de Noël…

Soirée de Noël…

Soirée de Noël…

Soirée de Noël…

Genette

Genette

Genette

 

 

30/12/06

 

Beaucoup de retard à rattraper. Ces 5 derniers jours ont étés très denses. C’est maintenant seulement que nous avons l’impression de souffler un peu.

Petit retour en arrière, donc.

 

Le 24, en fin d’après midi, après une sieste bien méritée suite à nos aventures dans la gadoue, Manue et moi sommes allés courir le long du Zambèze. Nous avons traversé plein de petits villages africains, de champs, et l’accueil était très sympa. Les gens nous disaient bonjour, Manue faisait le clown et les gens riaient. Elle a même eu sur plusieurs kilomètres une troupe de gamins qui la suivaient, et qui discutait avec elle. Elle en a eu un point de coté.

Le soir, ça a été l’orgie. Nous avons fini sur des bananes au chocolat, cuites dans les braises. Nous avions pour voisins des jeunes danois qui essayèrent pour l’occasion de cuisiner le plat traditionnel de Noël. Je ne sais pas ce qu’ils voulaient faire, mais le résultat était immangeable. Nous, on avait un peu pitié pour eux, avec notre foi gras, notre rôti, nos truffes et tout, et tout, mais bon…

Ce sont les vervets qui mangeront leur repas le lendemain matin.

 

25 Grasse matinée pour nous.

Céline s’est levée à 8h pour aller à la messe. C’était sa première expérience dans un village africain. Ca l’a marqué. Le dénuement et la pauvreté.

Dans l’après midi (juste après le petit dèj), je suis allé nettoyer les outils de la voiture (crics, treuil, plaques, etc, etc) et huiler tout ça, même les cadenas, pour que ça fonctionne bien au cas ou, sur la route du retour. Puis je me suis attelé au démontage du frein arrière droit. Même problème que l’autre jour.

 

En fin d’après midi, avec Mélanie et Céline, je suis allé voir les hippos sur le Zambèze, en mokoro. Les mokoros, ce sont de grosses pirogues taillées dans des troncs d’arbres à saucisses. Des gars (pullers) à l’arrière nous poussent avec de longues rames en s’appuyant sur le fond du fleuve. Nous quittâmes donc notre île verdoyante sur deux mokoros, remontâmes un peu le Zambèze et trouvâmes assez facilement les pachydermes. Nous sommes restés à une distance respectueuse de 100-200m, sur des zones peu profondes. C’était cool jusqu’à ce qu’un gros male commence à s’avancer vers nous. A 50 mètres, nous avons commencé à avoir peur et sommes rentrés.

Mélanie sur le Zambèze

Georges et Céline en Mokoro

 

26 Matinée tranquille, démontage du campement. Après déjeuner, chargement et départ vers Livingstone. Les premiers kilomètres, nous étions accompagnés par un gaillard qui devait nous montrer une autre piste, moins risquée que la première.

Il a beaucoup plut ces derniers jours, et la condition des pistes ne s’arrange pas. Sur celle qui nous fut fatale, les embourbements désespérés se succèdent et ne semblent pas devoir s’arranger. J’étais à l’avant avec lui, et les trois filles s’étaient serrées derrière. Elles étaient déchaînées, et notre accompagnateur s’est vraiment demandé ou il était tombé. Au début il souriait, mais je crois que sur la fin, il avait peur.

Arrivés sur le goudron, nous avons passé un bon moment à regonfler les roues. Big Mama ne ressemblait plus à rien. Non seulement elle avait encore était copieusement aspergée de boue sur les dernier km, mais en plus un bidon d’huile sur le toit avait explosé (une branche ?), et tout l’arrière en était badigeonné.

Georges et Big Mama "Noël 2006 vacances aventures"

 

Très beaux nuages de pluie sur la route. Enormes, comme de petits ouragans en spirale, dont les centres vomissaient des trombes d’eau comme si tout le fond d’une bassine avait lâche.

 

Arrivée à Livingstone en fin d’après midi. Nous nous sommes installés sur le camping minuscule d’un backpacker plein de jeunes, mais bondé et bruyant.

 

Livingstone, c’est une petite ville coloniale en plein éveil. Nous sommes à 8 km des chutes Victoria. Beaucoup de petites maisons coloniales aux toits d’onduline, quelques immeubles modernes (années 60 ?) décrépis, des rues défoncées, du monde, des couleurs, et de la boue. En plein éveil car jusqu’en 2001, tous les touristes allaient à Vic Falls, une ville inventée pour le tourisme juste de l’autre coté des chutes et de la frontière, au Zimbabwe. Mais depuis que Robert Mugabe, le Président éclairé du pays est devenu fou, le Zimbabwe est parti dans une descente infernale, sans fin, et les touristes préfèrent venir en Zambie, à Livingstone.

 

27 Très mauvaise nuit. Trop de bruit et pluie. Nous prenons une chambre.

 

Visite et pic nique aux chutes Victoria.

Les chutes Victoria, enfin ! Depuis un an et demi que je suis en Afrique Australe, j’en rêvais.

Nous y sommes restés toute l’après midi, coté Zambien uniquement. C’est énorme ! D’un coté, les chutes qui tombent dans une faille de 100m de profondeur, de 50 mètres de large, sur plus d’un kilomètre, dans un vacarme terrible. Juste en face des chutes, à la même hauteur, des chemins longent la gorge, et les embruns soulevés par les chutes y remontent la falaise dans une pluie à l’envers pour asperger les touristes, dans une belle forêt tropicale.

 

 

1/1/07

 

Journal précédent interrompu par un bruit d’eau qui boue, dans la voiture. L’ordinateur est branché sur un transfo que j’ai installé. Nous avons découvert que les fils qui menaient au transfo étaient très usés, et traînaient dans l’eau. Il y’avait un court circuit.

 

Les chutes Victoria, donc.

De l’autre coté, le fleuve a taillé une gorge au milieu de la faille, et en sort dans des rapides renversants de puissance, en formant une sorte de grand tourbillon. Ca s’appelle le boiling pot. Un peu plus loin dans la gorge, le fameux pont ferroviaire style Eiffel frontalier entre la Zambie et le Zimbabwe, d’où partent les sauts à l’élastique. Ca a été un temps le plus haut saut du monde.

Chutes Victoria Zambie _

Chutes Victoria Zambie _

Chutes Victoria Zambie _ Boiling pot

Chutes Victoria Zambie _ Pont frontalier

Chutes Victoria Zambie _ Boiling pot

Chutes Victoria Zambie _

Chutes Victoria Zambie _ Pont frontalier

Chutes Victoria Zambie _ Vue vers le bas

Chutes Victoria Zambie _ Vue de la faille

Chutes Victoria Zambie _ Détail de chute

Chutes Victoria Zambie _ Manue

Chutes Victoria Zambie _ Manue

Chutes Victoria Zambie _ La faille

Chutes Victoria Zambie _ Danger point

Chutes Victoria Zambie _ Détail bas de chute

Chutes Victoria Zambie _ Détail bas de chute

Chutes Victoria Zambie _ Rideau

Chutes Victoria Zambie _ Georges

Chutes Victoria Zambie _ Danger point

Chutes Victoria Zambie _ Vue de la faille

 

Beaucoup de babouins. La puanteur de leurs crottes est omniprésente. Des vervets aussi.

Avec Céline, je suis allé me balader sur les petites îles juste avant les chutes. Il y avait des crottes d’éléphants.

 

Nous sommes tous revenus avec un bon coup de soleil sur les bras et le cou.

 

Petit resto sympa en ville, le soir.

 

28 Ce jour la, Céline et Mélanie sont restées en ville, alors que Manue et moi nous sommes rendus au Zimbabwe.

 

Le Zimbabwe.

-          Visa pour une entrée (et donc une journée) : 30 USD par personne.

-          Entrée aux chutes victoria : 20 USD par personne

-          Marche avec les lions : 100 USD pp (réduc de 50% grâce à Waldo)

-          Course en taxi de 1km : 5 USD

-          Pas de coca, pas d’essence

 

Ce petit aperçu est assez éloquent de la mentalité qui prime au dela du Zambèze. Je pourrais m’arrêter la, mais je vais quand même développer un peu pour la forme.

 

Nous avons marché à travers le pont, pu apprécier la vue dantesque sur la gorge, et vu un saut à l’élastique…

Le mec de l’immigration était plus que pas aimable. J’ai du lui faire répéter 3 fois ce qu’il disait car il avait la bouche aussi pleine qu’un chiotte bouché.

La ville de Vic Falls est propre, moderne… et vide de touristes. On se fait harceler gentiment par des vendeurs de tous poils. Ici, l’argument de vente n’est pas « c’est beau, bonne qualité… » Mais « S’il vous plait, pour nourrir une famille de trois enfants » On sent plus de besoin et de honte que d’agressivité et d’esprit commerçant. Et quand le rare touriste a enfin daigné montrer une volonté d’acheter, on essaye de matraquer un maximum, car il faudra tenir longtemps avec cette vente.

 

Nous avons rendu visite à Waldo, un ex-collègue qui travaille ici depuis quelques années. Un grand gaillard très gentil. Il n’a jamais été en pays francophone, mais il parle très bien français. Il dit que c’était pour les filles.

 

Les chutes coté Zim sont très belles aussi. Encore plus fracassantes, vu que c’est la que descend le plus gros du débit. Par endroits, il y’a trop de brume pour qu’on puisse prendre une photo, à cause de l’eau et du manque de visibilité.

C’est beau. Ca vaut vraiment le coup.

Chutes Victoria Zimbabwe _ Vue vers la Zambie

Chutes Victoria Zimbabwe _ Faille depuis Danger point

Chutes Victoria Zimbabwe _ Cataracte

Chutes Victoria Zimbabwe _ Cataracte

Chutes Victoria Zimbabwe _ Cataracte

Chutes Victoria Zimbabwe _

Chutes Victoria Zimbabwe _

Chutes Victoria Zimbabwe _ Bout des chutes

Chutes Victoria Zimbabwe _

Chutes Victoria Zimbabwe _

Chutes Victoria Zimbabwe _ Vue sur la faille depuis le bout

 

L’après midi, nous sommes allés marcher avec les lions dans un lodge prés de Vic Falls. Nous étions un sacré paquet de touriste, 11. C’était un peu beaucoup.

Nous avons marché dans la brousse pendant deux heures, avec trois jeunes lions.

Nous étions un peu déçus sur le coup, car nous étions nombreux, et les lions n’étaient pas adultes. Ils avaient entre 5 et 18 mois.

Nous avions tous un bâton, et on nous avait arrosé soigneusement d’instructions en tous genres sur le comportement à avoir ou pas avec les bébêtes. Nous étions accompagnés par trois rangers confirmés. Ils étaient toujours sur le qui-vive. Très professionnels, il s’en est découlé une fausse impression de décontraction.

Mais en fait, des lions adultes sont trop dangereux. Et puis la grosse lionne de 18 mois, elle pesait déjà dans les 90 kilos, ce qui est déjà pas mal (adulte 120 kg pour les femelles, plus de 200 kg pour les males). Et le petit bout de choux de 5 mois à qui on avait envie de faire un gros câlin, il avait déjà de sacrées patounes armées de griffes plus que respectables.

On serait tombés à pied dans la nature sur les trois mêmes bestioles, nous n’aurions pas du tout, mais alors pas du tout été dans le même état d’esprit.

Marche avec les lions _

Marche avec les lions _

Marche avec les lions _

Marche avec les lions _

Marche avec les lions _

Marche avec les lions _ Sur des branches

Marche avec les lions _

Marche avec les lions _ Sur des branches

Marche avec les lions _

Marche avec les lions _

Marche avec les lions _

Marche avec les lions _ Lionceau sur branche

Marche avec les lions _ Lionceau sur branche

Marche avec les lions _ Georges

Marche avec les lions _ Manue

Marche avec les lions _ Georges et les lions

Marche avec les lions _ Georges et les lions

Marche avec les lions _ Manue et les lions

Marche avec les lions _ Georges et les lions

Marche avec les lions _ Georges et Manue

Marche avec les lions _ Pauvre tortue !

 

Retour tard à Livingstone. Traverser la frontière de nuit, seuls, sur le km de no man’s land entre les deux postes, ce n’est pas rassurant. Nous avons marché assez vite.

C’est que Vic Falls est un parc national. La nuit, aux abords de la ville, en plus des hommes, il y a des lions et des éléphants qui rodent.

 

29 Ce matin la, réveil à 7heures et demi. Ouche. Nous n’avons plus l’habitude…

 

Petit dèj copieux, et nous nous sommes rendus chez un tour opérateur spécialisé dans le rafting. Re-petit dèj, et on nous a armé d’une pagaie, d’un casque et d’un gilet de sauvetage. Le gilet de sauvetage était très serré, on avait un peu de mal à respirer. Ils insistaient là dessus.

Petit discours sécurité et instructions pour la journée, de la part d’un gaillard qui semblait capable de tenir indéfiniment en équilibre sur les fesses, en simulant la position de sécurité à avoir dans les rapides, pieds en avant. Des abdos en béton, c’est certain. D’ailleurs, tous ces gaillards que nous verrions ce jour étaient musclés comme des athlètes. Des bras gros comme mes cuisses, et des muscles dont nous ignorions l’existence.

C’est que dans ce boulot, il faut ramer, nager, et trimballer tout le matériel à dos d’homme jusqu’au fond de la gorge, et l’en ressortir.

 

On nous a ensuite amené aux chutes. Nous nous sommes retrouvés devant le boiling pot. Une dizaine de rafts étaient prêts à partir. Nous avions deux rafts avec 5 et 4 clients, avec 1 barreur par bateau. Un raft avec deux gars en apprentissage, et deux kayaks pour notre sécurité, pour ramasser les morceaux.

C’était un peu le bordel, et il fallait franchir ce premier rapide pour vraiment commencer la ballade. Les embarcations s’y jetaient pour passer ce barrage naturel et rejoindre le cours de la rivière de l'autre coté. Ceux qui n’y arrivaient pas étaient renvoyés par ce grand tourbillon vers le point de départ… avec les morceaux. C’est que c’est monstrueux. Nous regardions les rafts se retourner, les gens jetés en pâture à charybde, et qui semblaient être projetés vers une impressionnante paroi rocheuse.

Nous étions pleins d’appréhension. Que faisions nous là ?

Sur un autre raft, j’ai vu une fille qui pleurait.

Nous avons tiré dans notre raft un cinquantenaire barbus qui avait été ramené vers nous par le contre courant. Il est resté prostré, en état de choc, au sol, une bonne minute. Et puis il a rejoint son raft et ils sont retournés au feu.

Et nous nous sommes lancés, avec toute la hargne du monde nous fendions nos pagaies dans l’eau bouillonnante, convaincus (enfin, moi, je ne sais pas pour les autres) que nous, nous passerions. On y va ! Nyamey-nyamey (le Dieu du Zambèze est une pédale !!!

Au premier mur d’eau qui souleva le raft, nous sommes passés ! Le deuxième, je n’ai rien compris… Je me suis retrouvé à l’eau, sous l’eau.… Du calme ! J’ai le gilet je vais remonter… Je ressors, de l’air !! Un autre mur d’eau

Aglou, aglou, nager frénétiquement ver le haut, mettre les jambes devant…

De l’air !! Un rocher aaaahhh !

Aglou, aglou…

De l’air !! Un rocher aaaahhh ! Et c’est la qu’on ne regrette pas du tout le gilet de sauvetage…

Aglou, aglou

Sorti du rapide… Vivant, de l’air…

Un kayak vient me récupérer. Ou sont les autres, ou est Manue. Je ne les vois pas. Il sont restés de l’autre coté du rapide, dans le contre courant. Moi, à ma manière, je suis passé.

On me hisse dan un raft, et je me pose au fons avec un gros rot tonitruant. J’ai bien bu la tasse…

 

Les autres me rejoindront quelques minutes plus tard. Manue et Céline sont elles aussi tombées à l’eau en même temps que moi, mais on pu être récupérées de l’autre coté, avec notre raft.

A partir de la, Céline se mettra au fond du raft au moindre petit rapide.  Et il faut dire que nous avons tous fait ça à des degrés divers, dés que ça devenait un peu chaud.

 

Il y’eu 23 rapides. Certains étaient énormes, comme le premier. D’autre juste pas trop méchants. Mais même le plus gentils était bien plus féroce que tout ce que j’ai pu voir sur l’Ardèche ou l’Ohio.

 

Je me souviens d’un rapide ou après un mur, je me retourne et plus de Manue. Je l’appelle, je ne la vois pas. J’ai peur qu’elle soit sous le bateau. Je me redresse dans le raft, alors ça bouge terriblement. Aucune trace. Elle ré émergera 30 secondes plus tard, assez loin de nous, après une bonne peur et une bonne rasade de l’eau saine et vitaminée du Zambèze.

 

Dans la furie du Zambèze, je suis tombé sur Moses, un stagiaire, et ça lui a arraché l’ongle du gros orteil. Il n’a rien dit sur le coup. Il abandonnera à la mi-journée.

 

Le casque n’est pas de trop. Je me suis pris un bon coup de rame sur le crâne.

Alors que nous étions dans l’eau entre deux rapides, Neil, un irlandais qui était avec notre raft, flottait devant moi à 2 mètres. Et pfuiiit ! Plus de Neil, disparu sous l’eau, avec gilet de sauvetage et tout… Je me retourne, je le cherche, je l’appelle. C’est flippant. On se croit dans un mauvais film d’épouvante. Et voila qu’il reparaît derrière moi, à quelques mètres, complètement éberlué.

C’est que le fleuve, s’il n’est pas plus large que l’Ardèche (ben oui, désolé, mais on a les références qu’on a) est bien plus profond, plus rapide. Jusqu’à 100 mètres de profondeur, avec des remous et des tourbillons extrêmement puissants même dans des zones calmes.

 

PC, notre barreur, nous foutait à l’eau régulièrement, et semblait avoir concentré son attention sur Mélanie.

 

Alors que nous étions tous à l’eau (il faisait chaud), je vois qu’un sud africain de l’autre bateau est en difficulté. Il est en train de paniquer complètement. Je vais l’aider. Il m’agrippe de toutes ses forces, me serre contre lui, et du haut de ses 100 kilos, me maintient sous l’eau en se servant de moi comme bouée.

Je me suis senti en grand danger. Je me suis dit « Mais il veut me tuer ! ». J’ai poussé de toutes mes forces, et j’ai réussi à me séparer de lui. J’étais prêt à frapper. J’ai maintenu une distance de sécurité, et je lui ai hurlé « Stay away from me, don’t touch me ! ». Je me suis alors contenté d’appeler à l’aide.

C’est dur de voir quelqu’un couler sans rien pour faire. Il avait essayé d’enlever son gilet, il coulait dans son gilet, la tête sous l’eau.

Un raft est arrivé. Il a fallut attendre au moins une minute, qu’il se calme, avant de pouvoir le hisser à bord.

Le soir, il me remercierait, tout de même.

 

En fin d’après midi, fin de périple. Les paysages étaient de toute beauté. Nous étions au fond d’une gorge de 200m. Il fallut, en dernier effort, sortir de la gorge avec notre matériel.

Quelle journée. Nous nous sommes régalés.

C’était exceptionnel.

 

Le rafting dans les gorges du Zambèze, c’est vraiment à faire. Les paysages sont remarquables, les émotions sont clairement là. Mais il faut savoir qu’on entre là dedans avec un risque plus qu’infime tout de même de se rompre un os ou deux.

Bravo à Mélanie et Manue, qui l’avaient déjà fait.

 

Le soir, nous sommes allés, ave Neil boire un verre avec PC et Kabila, un de nos kayakistes. C’était sympa, sauf que PC semblait persuadé de ses charmes auprès de Mélanie. Face à son manque de succès, il jeta son dévolu sur la pauvre Céline, qui ne savait plus ou se mettre.

Un chilien bourré est venu nous emmerder. Il faut être fou, seul face à 7 personnes dont 2 montagnes de muscles.

 

Après des adieux bienvenus, surtout pour Céline, nous nous sommes faits un petit resto avant de nous couchés, décapés par cette journée. Brûlés par le soleil aux genoux.

Mélanie et Céline sont reparties à Windhoek le lendemain matin, à 4h30.

Nous étions bien content de les avoir avec nous pendant cette semaine. Nous nous sommes bien amusés, et les rires n’ont pas été rares du tout.

 

Avant-hier. Seuls à nouveau, nous nous sommes installés dans un camping prés du fleuve, hors centre ville. Beaucoup de moustiques. Un peu de bruit d’un resto sur la rive. Mais nous sommes bien mieux ici.

Camping

 

Nous faisons faire des travaux de soudure sur la voiture dans un atelier bien crado et africain au bord d’un marché. Le pot (encore), et une barre marche pied du coté droit qui avait cassé pendant notre naufrage dans la boue. Le travail a l’air impeccable.

Nous avons aussi lavé la voiture, sous la pluie. Elle en avait bien besoin.

 

Visite de deux marchés de la ville.

 

Hier au matin, la bassine avait récolté quelques bon centimètres d’eau supplémentaires.

Nous avons découvert que nos batteries (nous en avons deux)  étaient à plat, suite au court circuit de la veille. J’ai bidouillé une réparation du câble. Walter et Jutta, deux campeurs allemands, nous ont aidé à démarrer la voiture.

 

Hier soir, nous les avons accompagné dans un resto africain pour le nouvel an. Buffet à volonté (j’ai abusé), spectacle, danses africaines, défilés de mode. C’était sympa comme tout. On a même eu droit aux chapeaux pointus brillants, aux bidules en tous genres qui font du bruit et qui te permettent de faire un peu le con. Bonne soirée.

Soirée de Nouvel An _ Jutta et Walter

Soirée de Nouvel An _ Spectacle

Soirée de Nouvel An _ Douze coups de minuit

Soirée de Nouvel An _ Défilé de mode

Soirée de Nouvel An _ Défilé de mode

Soirée de Nouvel An _ Défilé de mode

 

C’est notre deuxième nouvel an.

 

Ce matin, petit déjeuner avec Jutta et Walter. Puis nous sommes allés voir un électricien en ville dans le garage d’une compagne ide sécurité en congés de nouvel an. C’était un peu improvisé, tout ça, mais le gars a fait du bon boulot, je crois. Il a bien démêlé, supprimé, remplacé le fouillis de câbles rouillés et à nus qui semblaient s’être accumulés depuis des temps immémoriaux.

 

 

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